Les Protagonistes de l’Affaire du crime de Saint Michel en Brenne sont :

Les 14 chasseurs:

Raymond Mis – 21 ans.
Habitait chez ses parents dans l’une des deux fermes de la Blinerie à Saint Michel en Brenne (Indre) / Condamné pour meurtre à 15 ans de travaux forcés.

Gabriel Thiennot – 20 ans.
Habitait chez sa mère, veuve, à Mézières en Brenne (Indre) / Condamné pour meurtre à 15 ans de travaux forcés.

Émile Thibault – 26 ans.
Boucher à Saint Genou (Indre) / Condamné à 2 ans de prison pour « abstention volontaire d’empêcher un fait qualifié crime ».

Gervais Thibault – 23 ans.
Boucher à Saint Genou (Indre) / Condamné à 18 mois de prison pour le même délit que son frère.

Stanislas Mis – 20 ans.
Frère de Raymond Mis / Condamné à 2 ans de prison pour complicité.

Bernard Chauvet – 18 ans.
Travaillait chez son père, gendarme retraité, aux Augères à Palluau (Indre) / Condamné à 2 ans de prison pour complicité.

André Chichery – 26 ans.
Habitait aux Augères à Palluau (Indre) / Condamné à 18 mois de prison pour « abstention volontaire d’empêcher un fait qualifié crime ».

Jean Blanchet – 21 ans.
Habitait les Bruères à Saint Genou (Indre) / Condamné à 18 mois de prison pour le même motif que Chichery.

Christian Grosjean – 17 ans.
Considéré en premier temps, par les enquêteurs, comme un possible témoin à charge. Fut poursuivi pour faux témoignage / Bénéficia d’une ordonnance de non-lieu en 1954.

Roland Chauvet – 14 ans.
Élève d’une école militaire. Cousin de Bernard, fils de gendarme. Affirma dans sa déposition n’avoir jamais quitté son cousin de la journée et n’avoir jamais vu le garde-chasse / Ne fut pas poursuivi en raison de son âge.
À terminé sa carrière général de l’armée française

Albert Niceron – 21 ans.
Était domestique chez Christian Grosjean, à la Blinerie dans la commune de Saint Michel en Brenne. Devint le principal témoin à charge dès le 2 janvier 1947 / Fut, par la suite, condamné à 2 ans de prison dans une autre affaire et qualifié de « débile profond » par des psychiatres, à cette occasion.

Jacob Mis
Père de Raymond et de Stanislas. Fut entendu à la gendarmerie de Mézières en Brenne dès le 30 décembre, puis relâché, n’ayant pas participé à la partie de chasse derrière la ferme de la Blinerie / Ne fut pas poursuivi.

François Kruck
Beau-frère de Jacob Mis. Fut interrogé huit jours après les autres. N’ayant pas participé à la partie de chasse derrière la ferme de la Blinerie / Ne fut pas poursuivi.

Jean Owschareck
Ami de la famille Mis. Fut interrogé en même temps que François Kruck / Ne fut pas poursuivi pour les mêmes raisons que ce dernier.

Les enquêteurs

20ème Brigade Mobile de Limoges (Haute-Vienne)
Commissaire Principale Tardieu
Commissaire de police judiciaire Georges Daraud
O.P.J. Maurice Vidal
O.P.J. Maurice Parot
Inspecteur Georges Giraud
Inspecteur Emile Buisson
Inspecteur chauffeur Jean Chermette

Brigade de gendarmerie de Mézières en Brenne
Lieutenant Nicaud – Commandant de Compagnie
M. d. L. Chef Lardeau – Chef de Brigade
Gendarmes Duris, Moulin, Plisson, Pinal, Sarrazin

M. Haulon – Juge d’Instruction de Châteauroux (Indre).
Instruisit l’affaire du 31 décembre 1946 au 4 mars 1947

M. Duché – Juge d’Instruction de Le Blanc (Indre).
Instruisit l’affaire à partir du 4 mars 1947

Docteur Bougarel – Médecin légiste

Intervenants administratifs

Docteur Gadaud – Médecin de l’Administration Pénitentiaire.
Fut appelé par les gardiens de la prison de Châteauroux pour prodiguer des soins aux chasseurs inculpés après « l’interrogatoire ».

Mlle Beigneux, assistante sociale – Infirmière de la Maison d’Arrêt de Châteauroux.
Apporta les premiers soins aux chasseurs le soir de leur incarcération.

M. Maurice Rougeron – Gardien-chef de la Maison d’Arrêt de Châteauroux.
Demanda à Mlle Beigneux de prodiguer les premiers soins aux inculpés le soir de leur incarcération. Apporta son témoignage lors des Cours d’Assises de Châteauroux et Poitiers.

Les principaux témoins

René Beigneux – Garde-chasse de la Régie du Blizon. Découvrit le corps de son camarade Boistard.

Jean Bedel – Journaliste du quotidien « Libération ». Il enregistra, notamment, l’une des rétractations de Niceron en août 1952.

Henri Bethune – Régisseur de la Régie du Blizon. Organisa les recherches lors de la disparition du garde Boistard. Joua un rôle important tout au long de l’Instruction.

André Bourbonnais – Ouvrier agricole. Dernier témoin à avoir vu le garde-chasse Boistard vivant. Ne fut pas entendu au cours de l’enquête.

M. Brouard – Charcutier à Saint Genou. A vu arriver la camionnette des chasseurs entre 17h00 et 17h30 à Saint Genou. Ne fut pas entendu au cours de l’enquête.

Désiré Brunet – Métayer de la ferme « Prends garde à toi », propriété de la Régie du Blizon. Fut témoin de « l’altercation ». Fut également témoin de la découverte du corps du garde. Accéda au statut de Fermier après l’Affaire.

Marcelle Brunet – Fille de Désiré Brunet. Dénonça son père pour détention d’armes.

Paulette Brunet – fille de Désiré Brunet. Epousa Marcel Thiennot, frère de Gabriel Thiennot. Fit des confidences sur le rôle joué par son père à Juliette Dessart.

M. Carrier – Porcelainier à Saint Genou (Indre). Vit arriver la camionnette des chasseurs, entre 17h00 et 17h30, à Saint Genou. Ne fut pas entendu au cours de l’enquête.

Georges Chauvet – Gendarme retraité – Père de Bernard, oncle de Roland. Emmena Niceron jusqu’à Châteauroux pour qu’il dépose sa première rétractation devant Maître Ferrandon, Avocat, et Maître Mardelle, Huissier.

Roger Chauvet – Père de Rolland, oncle de Bernard. Chef de la Brigade des Recherches de la Gendarmerie à Châteauroux. Démissionna de la Gendarmerie à la suite de l’Affaire.

Charles Cosson – Mécanicien armurier à Mézières en Brenne (Indre). Témoigna n’avoir pu réparer le fusil de Raymond Mis. Ne fut pas entendu au cours de l’enquête.

Juliette Dessart – Habitante de Mézières en Brenne. Travaillait « à la journée » pour la famille Brunet. Témoigna tardivement, en faisant état d’une rencontre entre Niceron et Brunet ainsi que de confidences faites par Paulette Brunet, accusant son père du meurtre.

Gérard Gaspard – Cultivateur, Les Marnoux à Saint Michel en Brenne (Indre). C’est chez lui que se rendirent Grosjean et Niceron à la fin de la partie de chasse.

Mme Gauluet – Fermière aux Augères à Palluau (Indre). Vit arriver la camionnette des chasseurs entre 17h00 et 17h30. Ne fut pas entendue au cours de l’enquête.

Ghislaine Grosjean – Sœur de Christian Grosjean. Prétendit avoir vu deux chasseurs inconnus dans l’après-midi du 29 décembre 1946.

M. Laurent – Fermier à Loups. Employeur de Marcel Thiennot. C’est chez lui que se rendait André Thiennot, quand il prétendit avoir vu le garde. Selon M. Pouquet, il aurait été sollicité par Désiré Brunet pour transporter le corps du garde.

M. Jean Lebaudy – Industriel. Propriétaire de la Régie du Blizon (22 domaines – 2800 hectares). Le garde assassiné était à son service. Versa une prime aux enquêteurs, alors que l’enquête n’était pas close.

M. Guy Méry – Entendit une fusillade le 29 décembre 1946, aux alentours de 16h30.

M. Guy Mis – Frère de Raymond et de Stanislas. Avait 16 ans. Prétendit avoir été brutalisé par les enquêteurs.

Mme Aline Moteau – Epouse d’André Moteau, décédé, ancien chauffeur de la Régie du Blizon. Témoignage tardif, relatant les transports nocturnes de Niceron en compagnie de Henri Béthune qui s’assurait des propos que Niceron devait tenir devant la Cour d’Assises ou les Magistrats instructeurs. Ces voyages devaient être tenus secrets à l’endroit du personnel du Blizon.

M. Paul Naudet – Fermier à la Dorasserie de Saint Michel en Brenne (Indre). Entendit des coups de feu vers 16h30 le 29 décembre 1946, alors qu’il chassait en compagnie de M. Rabeau, percepteur à Mézières.

M. Pascaud – Porcelainier à Saint Genou (Indre). Vit arriver la camionnette des chasseurs entre 17h00 et 17h30 à Saint Genou. Ne fut pas entendu au cours de l’enquête.

M. Pouquet – Ouvrier forgeron à Saint Michel en Brenne. Affirma que M. Laurent aurait été contacté par Désiré Brunet pour transporter le corps du garde. Désigna Brunet comme étant l’assassin du garde.

M. Rabeau – Percepteur de Mézières en Brenne. Chassait avec Paul Naudet le 29 décembre 1946. Entendit une salve de coups de feu (une quinzaine) vers 16h30. Se trouvait dans une sorte de dépression de terrain, ne pouvait donc voir les auteurs des coups de feu.

M. Fernand Sarrazin – Gendarme de la brigade de Mézières en Brenne. Affirma, dans un témoignage tardif, avoir vu Gabriel Thiennot descendre de la camionnette des chasseurs à 17h00 le 29 décembre 1946 sur la place de Mézières.

M. André Thiennot – Neveu et domestique de Désiré Brunet. Cousin de Gabriel Thiennot. Fut témoin du cheminement du garde Boistard vers l’étang des Rondières.

Marcel Thiennot – Frère de Gabriel Thiennot. Travaillait chez M. Laurent, fermier à Loups. Fréquentait, à cette époque, une fille Brunet, avec laquelle il se maria par la suite.